L’actrice de 76 ans

Charlotte Rampling, à 77 ans, continue d’innover et de surprendre. Cette fois, elle prête sa voix unique et son accent britannique si caractéristique à un projet musical inédit : son premier album intitulé De l’amour mais quelle drôle d’idée, réalisé par Léonard Lasry. Avec un timbre riche, grave et élégamment modulé, elle récite et chante des textes, insufflant à chaque mot une intensité qui donne des frissons. Pourtant, cette voix si reconnaissable aujourd’hui n’a pas toujours été ainsi.

Invitée dans l’émission Totémic sur France Inter, Charlotte Rampling revient sur l’histoire fascinante de cette transformation. Elle confie qu’à ses débuts, elle était loin d’être satisfaite de son phrasé naturel, au point de vouloir le remodeler. « Quand j’ai entendu ma voix dans mon premier film, j’ai été horrifiée. Je me suis dit : ‘Ce n’est pas possible, cette voix-là, ce n’est pas moi.’ » Elle explique à Rebecca Manzoni que sa voix, enregistrée à l’écran, semblait beaucoup plus aiguë qu’elle ne l’imaginait, une différence qui la dérangeait profondément. En imitant avec un brin d’humour ce ton strident, elle raconte combien elle trouvait cette dissonance insupportable.

Ne pouvant se résoudre à laisser cette voix résonner sur le grand écran, l’actrice décide d’agir. Plutôt que de l’accepter telle quelle, Charlotte Rampling entreprend un travail méthodique pour la transformer, ou plutôt, comme elle le précise, pour la « développer ». Elle explique qu’elle n’a pas cherché à la modifier radicalement, mais plutôt à l’enrichir, à lui donner de la profondeur et de la gravité. Pour cela, elle fait appel à une experte : une professeure de voix expérimentée basée à Londres, décrite par l’actrice comme une « formidable vieille dame ». Rendez-vous à la page suivante pour lire la suite >>