Ils sont persuadés que l’automobiliste a intentionnellement tué le jeune homme devant de nombreux témoins en pleine rue. À ce stade de l’enquête, plusieurs témoignages accablent la version du conducteur. Selon ces témoignages, confirmés par des images de vidéosurveillance, l’automobiliste aurait roulé sur la piste cyclable pendant environ 200 mètres, heurtant le pied du cycliste qui se trouvait à sa gauche. Pour attirer l’attention du conducteur, le cycliste aurait frappé sur le capot de la voiture, ce qui aurait provoqué un premier recul de la part de l’automobiliste, permettant au cycliste de dégager son pied. Le cycliste aurait alors abandonné son vélo pour se positionner devant le véhicule, manifestant son mécontentement.
C’est à ce moment-là que le conducteur aurait orienté les roues de son SUV dans sa direction et avancé délibérément vers lui. L’autopsie réalisée sur le corps de la victime confirme d’ailleurs que Paul Varry a été mortellement percuté, ses blessures correspondant à un passage de véhicule sur son corps. Les tests d’alcoolémie et de dépistage de stupéfiants effectués sur le conducteur se sont révélés négatifs.
Lors de sa garde à vue, l’automobiliste a maintenu la thèse de l’accident, rejetant la responsabilité de l’incident sur le comportement agressif du cycliste. Il affirme avoir été « terrorisé » par la colère de Paul Varry, qu’il décrit comme un homme hors de contrôle, frappant violemment son véhicule. Selon lui, il n’a cherché qu’à fuir la situation, effrayé par la « haine » de la victime.
