Le suicide de Paulette met en lumière une situation tendue et conflictuelle qui secoue le camping depuis plusieurs mois. Les résidents permanents, au nombre de six, sont confrontés à une décision radicale : quitter les lieux pour permettre la fermeture du site jusqu’au printemps prochain. Cette interruption est justifiée par la direction comme nécessaire pour entreprendre d’importants travaux de rénovation. Cependant, les expulsions se déroulent dans des conditions que les habitants qualifient de brutales.

“Ils n’ont pas pris de pincettes. Ils ont coupé l’électricité, puis l’eau, sans prévenir et sans ménagement. C’est fait de manière sauvage,” déplore Olivier, en écho au sentiment général de révolte parmi les résidents. Pour beaucoup, cette méthode, combinée à la précipitation imposée par la direction, laisse un goût amer.
À 81 ans, Nadine, qui vit dans un mobil-home du camping depuis 18 ans, se résigne à faire ses cartons une dernière fois. Pour elle, ce départ marque la fin d’une époque et la perte d’un lieu qu’elle considérait comme sa maison. “J’ai fait faire beaucoup de travaux ici, car je pensais y rester pour toujours. Jamais je n’aurais imaginé devoir partir un jour,” explique-t-elle avec amertume. Son principal reproche porte sur le délai laissé aux résidents pour se préparer à cette transition. “On n’a pas eu le temps de se retourner. Tout a été fait dans la précipitation,” déclare-t-elle, alors qu’elle s’apprête à s’installer dans un appartement. Rendez-vous à la page suivante pour lire la suite >>




