Emmanuel Moire

En parallèle de ce deuil, il est confronté à une prise de conscience aussi bouleversante que soudaine : « C’est au moment où je le perds que je me rends vraiment compte que j’étais jumeau », confie-t-il. Jusqu’alors, cette gémellité lui semblait presque invisible, naturelle, comme un élément de lui-même qu’il ne questionnait pas.

« J’avais le sentiment qu’une partie de moi-même s’était éteinte », dit-il, réalisant alors l’ampleur du vide laissé par l’absence de son frère. Ce processus de deuil devient pour lui un long chemin vers une nouvelle façon de vivre, une tentative de retrouver un équilibre malgré ce manque irréparable.

« Ça restera une blessure profonde, quelque chose que je porterai toujours avec moi », conclut-il avec une infinie tristesse, fermant ainsi cette parenthèse émotionnelle où il a pu rendre hommage à son frère à travers ses souvenirs et ses paroles, et même une chanson poignante, *Sois tranquille*, dédiée à sa mémoire.